10 octobre 2011

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Faque cé l'action de grâce, cé ça? Cé aujourd'hui qu'y faut remercier du monde pour des affaires, cé ça? Cé comme d'un gala, sauf que té pas une vedette pis tu gagnes pas de trophée, cé ça? Hein? Hein?

Bon, okidou layedou, go, j'y vas, j'me lâche, enwouaille par là!

Merci au CHanadien qui a gagné hier au soir.
Merci aux Jettes qui ont laissé le CHanadien gagner.
Merci aux ailes de poulet de goûter bon de même.
Merci à Madame Poitras de faire mon lavage.
Merci aux débarbouillettes d'avoir jusse la bonne grosseur pour se laver avec.
Merci à ma tévé d'être en hache-dé.
Merci à salade, parce qu'à cause d'la salade, les hordoyes ont l'air encore plusse bons.
Merci au bacon, parce que cé ben la preuve que le Bonyeu y'exisse.
Merci aux Nordiques de revenir (peut-être/on est pas sûr/ça se peut ben/y'a des chances/si ça l'adonne/entéka/je l'sais-tu moé/on verra ben).
Merci à ma chaise, parce que sur quessé que je serais assis, moé?
Merci à Richard Martineau de m'aider à penser comme du monde.
Merci à fin du monde de pas arriver tu-suite.
Merci aux jeunes de pas être trop vieux, pis aux vieux de rester jeunes.
Merci aux gratteux d'être grattables de même.
Merci au Banquier de me donner de l'espoir dans le monde.
Merci aux écureuils d'être probablement doux, même si j'ai jamais réussi à en flatter un, y se sauvent tout l'temps, les p'tits vlimeux.
Merci à mon bloye, parce que cé le funne un bloye.
Merci aux ceuses qui lisent mon bloye, parce que cé le funne que le monde lisent mon bloye.
Merci au mot «merci», parce que sinon c'te message-là voudrait pas dire grand chose!

Ah ouin, pis merci à mon ex. Cé sûr que quand qu'est partie, ça m'a faitte une grosse blessure au haut du corps, mais tsé, on a quand même passé un beau gros 27 ans de bonheur ben gras pis moelleux pis juteux pis toutte la patente. Pis ça, comme que dirait Confuciusse, cé quand même pas rien.

Cé pas mal ça! Faque, en résumé, tsé, merci, là.

Rodrigue