6 octobre 2011

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Vous le savez, cé pas un secret de poulichinelle, moé, Richard Martineau, je l'aime ben.

Pis chu pas le seul, tsé: y'a plein de bloyeurs qui en parlent ces temps-cittes, dans leurs bloyes. On dirait qu'on est comme dans un genre de festival de bloyeries richardmartinesques, ou quette chose!

Faque comme que je disais, moé je l'aime ben, Martineau. D'habitude, entéka. Parce que là, à matin, je l'sais pas trop, là y me rend malalaisé un peu. Tckeckez quessé qu'y vient d'écrire, bout d'visse! Cétujussemoé, là, ou yé en train de nous dire que... que... batinsse, j'en reviens pas... j'en reviens jusse pas... yé-tu en train de nous dire qu'y veut fourrer des mautadines d'ordinatrons???
Avec Jobs, la technologie froide est devenue chaude, sensuelle, lascive. Vous ne collez pas un IPod sur votre oreille, vous vous lovez contre lui, vous le caressez, le cajolez.

Combien de fois ai-je entré dans une boutique Mac juste pour me rincer l’œil?

Pour les enfants de la révolution numérique, les boutiques Mac sont des Sex Shops remplis de créatures lubriques aux courbes invitantes et à la peau laiteuse.

Le Mac Book Air! Le Mac mini! La petite boîte blanche de Time Capsule! La petite boîte noire d’Apple TV! L’IPod Nano! L’IPod Schuffle! Et le gros IMac avec un écran HD de 27 pouces!

On a le goût de toucher chaque objet, de les sentir et de leur chatouiller doucement la souris d’un doigt tremblant, juste pour voir comment ils réagissent…
Euh, ouin, cé ça, mon Richard, faque là, tu le sais que je t'aime ben, mais tsé, je t'aime plusse quand que tu dénonces les pas-fins, que tu critiques des affaires pas d'allure, pis que tu nous réveille avec des claques su'a yeule de gros bon sens! Mais là, franchement, quessé qui se passe dans tes bobettes, quessé que tu fais quand que ça te chatouille, ousse que tu te rentres le mac mini, j'voulais pas pantoute savoir ça, moé!

J'verrai pu jamais les zipades d'la même manière...

Rodrigue