28 novembre 2011

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En fin de semaine, y'avait les funérailles de mon vieux tchommé, Alain «Grosse Queue» Boyer. Faque j'ai dépoussiéré mes plusse beaux habits, avec un beau noeud papillon pis toutte la patente, là, pis chu allé brailler en mangeant des sanouitches pas de croûte.

Y l'ont ben arrangé.

Pis j'vas vous dire quette chose, y'avait d'la femme dans place, pis pas à peu près! Cé pas mêlant, j'pense que jusse en ramassant touttes les larmes pleines de mascara qui ont coulé c'te jour-là, on aurait pu repeinturer un pan de mur au grand complet!

Non mais tsé, c'était quelqu'un pareil, Alain «Boyau» Boyer. Y'avait comme... comment que j'dirais ben ça... y'avait comme un gros pouvoir d'attraction sur les femmes femelles dans le genre féminin. Je l'sais ben pas comment qu'y faisait, pas pantoute, mais y'avait vraiment le tour, ouin, ouin, ouin, y'avait un p'tit quette chose de spécial, mets-en, un p'tit je-l'sais-pas-quoi, tsé, un charme pas définissable, entéka, mais ça l'avait de l'air à marcher en mautadine!

Cé un peu dommage, quand qu'on y pense, on le saura jamais c'était quoi, son truc. Y'a apporté son gros secret avec lui dans sa tombe...

Rodrigue